La circulation du Covid-19 a commencé il y a deux ans en Chine. Aujourd’hui, pas question pour le pays de laisser circuler le virus. L’objectif zéro Covid reste la politique de Pékin. Le correspondant Arnauld Miguet, en duplex depuis Shanghai, apporte son éclairage.
Le pays a fait état mercredi de 52 nouveaux malades dans cette ville du nord, portant à 143 le nombre de patients recensés depuis le 9 décembre. Les habitants doivent désormais « rester chez eux sauf raison impérative ».
Pékin a également annoncé des dizaines de projets dans les domaines de la santé, du numérique et de la sécurité, ainsi qu’une annulation de dette.
La multiplication des mises en quarantaine de villes entières n’empêche pas l’apparition de foyers épidémiques, à quelques mois des jeux olympiques d’hiver. Un virologue a même osé critiquer dans les médias la politique de vaccination gouvernementale.
La recrudescence épidémique a contraint les autorités à prolonger l’état d’urgence sanitaire, alors que les Japonais dans leur majorité s’opposent à l’événement.
L’épidémie de Covid-19 reprend en Chine après la découverte de nouveaux cas positifs dans le pays, comme à Wuhan, berceau de la pandémie.
Une vaste étude décrit la première chaîne de transmission du variant Delta du SARS-CoV-2 en Chine. Celle-ci date du 21 mai 2021. Au total, 167 infections ont été détectées à Guangzhou (province de Guangdong) puis rattachées au cas index à partir de données épidémiologiques ou génétiques. Les chercheurs chinois révèlent que les charges virales associées aux infections par le variant Delta étaient environ mille fois supérieures à celles observées avec les souches virales (19A, 19B) qui circulaient lors de l’épidémie initiale de 2020.
Face à l’augmentation du nombre de cas de Covid-19 dans le pays, le gouvernement a décidé de remettre en place l’état d’urgence et de fermer la grande majorité des épreuves au public. Des décisions qui irritent.
Loin de rassembler, la tenue des Jeux olympiques divise l’archipel nippon. Deux tiers des Japonais demandent un report ou l’annulation de l’événement sportif.
Découvert en octobre 2020 dans le centre de l’Inde, ce variant du coronavirus résulte de quinze mutations d’acides aminés et s’est déjà répandu sur tous les continents.
Un haut responsable chinois de la lutte contre le Covid-19 reconnaît la faible efficacité relative des vaccins chinois. Lors d’une conférence de presse, samedi 10 avril à Chengdu, le directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies a évoqué plusieurs pistes pour renforcer ce niveau de protection, telles que le mélange de vaccins ou l’augmentation des doses.
Les Chinois ne sont que 4 % à s’être fait vacciner. Le pays, qui compte peu de cas de Covid-19, ne se trouve pas dans l’urgence.
Plusieurs pays d’Afrique, comme le Sénégal, l’Egypte, la Guinée Equatoriale ou le Zimbabwe, ont reçu des vaccins contre le Covid-19 de la Chine. Pékin veut renforcer son influence sur le continent.
Le Monde a publié le 9 février un article de son correspondant en Chine Simon Leplâtre, intitulé Covid-19 : un an après la mort de Li Wenliang, les Chinois se souviennent du médecin lanceur d’alerte. L’Ambassade de Chine en France estime que les points de vue exprimés dans cet article sont biaisés, ce qu’il raconte ne correspond pas à la réalité et risque d’induire les lecteurs en erreur et de nuire à la réputation de la Chine. Elle se doit d’en faire des remarques.
L’administration de Joe Biden a affiché son scepticisme face aux premières conclusions des experts de l’OMS. Elle veut que les données soient « vérifiées ».
