L’écrivaine chinoise, qui a relaté son confinement à Wuhan au jour le jour du 25 janvier au 24 mars 2020, témoigne pour la première fois des pressions dont elle a fait l’objet, de la part des autorités comme de celles de l’ultra-gauche nationaliste chinoise.
– Fang Fang documents confusing, conflicting and distressing circumstances in real time
– The book collects 60 social media posts, written daily during the world’s strictest Covid-19 lockdown
L’écrivaine chinoise Fang Fang a tenu un journal du confinement à Wuhan, où elle vit, pendant les 76 jours de confinement.
Alors que plusieurs pays étrangers appellent à l’ouverture d’une enquête internationale en Chine sur les origines de la pandémie, quelques citoyens chinois réclament eux aussi des explications à leur gouvernement.
Son récit de l’épidémie sera publié dans les prochains mois dans plusieurs pays. En France, “Wuhan, ville close” sortira le 9 septembre chez Stock.
Internet users accuse Fang Fang of handing foreigners ‘a giant sword’ to attack China..
Source : site du journal The Guardian, édition internationale.
Le 23 janvier 2020, en raison de l’épidémie de coronavirus (xīnguān fèiyán yìqíng 新冠肺炎疫情), la ville de Wuhan (武汉), épicentre de l’épidémie, ainsi que plusieurs villes proches ont été frappées de mesures de quarantaine, étendues bientôt à l’ensemble de la province du Hubei et à d’autres grandes villes, dont Pékin. L’épidémie a provoqué une véritable crise à tous les niveaux, y compris dans l’opinion publique.
Écrivant son « journal de quarantaine », l’écrivaine Fang Fang (方方) a été l’une des rares dont la voix n’ait pas été totalement étouffée, alors qu’une censure draconienne s’exerçait sur toutes les informations concernant le virus. Elle n’est pas la seule, mais les écrivains sont restés particulièrement silencieux. Dans la mesure où la censure le permet, on va sans doute voir apparaître des œuvres littéraires une fois la crise passée.
